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Aïkido

QU’EST-CE QUE L’AIKIDO ?

L'Aïkido est un art martial japonais moderne, puisque le fondateur Morihei Ueshiba est décédé en 1969.

Il s’enracine dans l’expérience de toute la vie de l’homme qui s’est consacré à l’étude de différents styles de luttes, d’escrime et d’écoles d’armes japonaises.

Sans compétitions, le but de la pratique est la découverte et l’épanouissement de chacun. Art de vivre et de se comporter, vis-à-vis de soi et des autres, elle est l’expression d’une volonté éminemment sociale de rencontre, d’échange au regard des difficultés, des mécompréhensions voire des conflits inhérents à la vie quotidienne.

La distance à laquelle nous pratiquons est la distance sociale, celle de la poignée de main. Ni corps à corps propre à l’intimité ou à la peur, ni trop grande distance propre à l’indifférence ou à la peur.

Art martial de paix, nous partons de la situation la plus bloquée entre deux individus, celle du combat, pour tendre vers une résolution amiable du conflit. Grâce aux techniques de self défense, qui permettent de parer au plus pressé sans volonté de nuire à l’intégrité physique et mentale de l’agresseur, nous tentons d’établir un contact, une communication, voire un dialogue.

L’âge venant, seule une compréhension de qualité de la situation, une perception des causes de conflits, une sérieuse capacité de réflexion permettant l’anticipation de situations difficiles, donnera lieu au dialogue et permettra de vivre en paix et en bonne intelligence avec les personnes qui nous entourent.

Cet art martial propose à ses pratiquants une démarche de connaissance de soi, des autres, une approche généreuse de la gestion des conflits et, par extension, une réflexion plus humaine des situations qui nous implique avec ces «Autres» qui nous entourent et semblent avoir des réactions aux motivations «incompréhensibles». L’idée est de tenter de lever un peu le voile sur le fonctionnement physique, mental et social de l’Homme.

 

Pascal DURCHON

 


 

 

L'AIKIDO ET SA PRATIQUE

La pratique de l’Aïkido s’enracine dans le combat.
Combat pour préserver l’essentiel :
- La vie.
- La capacité à transmettre la vie

Tentative de dépassement de la notion d’agressivité, elle est investissement dans l’expression de la violence qui dort en chacun de nous.Violence qui va être le moteur d’une volonté d’ouverture au monde, aux autres, malgré les difficultés, les conflits qu’il faudra apprendre à vivre parfois à résoudre, souvent à gérer.


Au lieu de se heurter aux autres, le propos est de tenter de lier les oppositions au sein d’un mouvement dialectique, se nourrissant des forces contraires dont il est l’objet.La volonté dans cette dynamique n’est ni la victoire, ni la défaite, mais une recherche de solutions amiables où les deux parties opposées trouvent leur compte dans une transaction.


Les techniques d’Aïkido sont de deux types :
- Projections : extériorisation de la violence jusqu’à la rupture donnant naissance à la chute.

- Immobilisations : intériorisation de la violence jusqu’au contrôle de l’autre et de soi dans un même mouvement.
Les techniques peuvent se faire, face à un attaquant, à mains nues, muni d’un sabre, d’un bâton ou d’un couteau.L’Aïkido synthétise l’idéal martial de toutes les formes de budô japonais.Art martial depaix, le pratiquant travaille la technique de telle façon que se dégage, avec le temps, une forme de clairvoyance lui permettant d’envisager la difficulté avant qu’elle ne se présente, face à un individu ou à un collectif.Bien sur, l’ambition est grande, il est difficile d’être à la mesure de cet idéal, mais le propos de la pratique est de se donner les moyens pour se permettre d’y tendre.Il est parfois facile pour les autres pratiquants compétiteurs, pour lesquels la résolution est simple, un perdant - un gagnant, de nous reprocher le décalage entre nos ambitions et nos capacités à les atteindre.
Mais, résolution intelligente nécessite intelligence des protagonistes, engagés avec force dans une volonté constructive, plutôt que dans un rituel de mise à mort symbolique ou réel.
Il est plus difficile de permettre la vie, l’expression de chacun dans le respect de sa singularité, de sa différence, que de mettre à mort la différence, la singularité.
En fait, c’est une question de choix.
La vie et son cortège de difficultés ou la mise à mort comme réponse univoque face aux difficultés.
Si la vie nécessite une entraide, une collaboration intelligente, un partenariat, il serait stupide, peut-être, de réduire ces échanges à de la complicité.
Réduire le combat à une dynamique d’opposition semble trop simple, elle en est le premier niveau.Vivre ne se résume pas à mourir.

Vie et mort n’ont pas à s’affronter, elles font partie de l’équilibre dialectique de l’Univers.
Maître Ueshiba disait « je ne peut être vaincu car je ne me bats pas ».

A quoi sert de se battre contre les autres ?
Pourquoi leur reprocher notre propre condition ?

Ne reprochons pas aux autres nos difficultés, tentons de les assumer, d’élaborer des stratégies de résolution des problèmes, des questions essentielles, voire existentielles qui nous assaillent et qu'il s'agit finalement de vivre… 

Pascal DURCHON